Nous sommes tout·e·s des gilets jaunes

Un large collectif d’intellectuels, de chercheurs et d’enseignants lancent un appel à se mobiliser aux côtés des gilets jaunes. Ils exhortent leurs collègues à «inventer de nouveaux espaces de luttes et de débat» afin de soutenir le mouvement, mais aussi «d’y participer de l’intérieur». Ils appellent également à se joindre à la grève générale interprofessionnelle du mardi 5 février.

La déflagration «jaune» surgie depuis le mois de novembre partout en France semble maintenant réveiller la peur des populismes dans de nombreuses sphères de la société. Depuis le mois de janvier, des interventions de plus en plus nombreuses nous mettent en garde sur la présence «désormais dominante» de la droite populiste et fascisante au sein du mouvement des gilets jaunes.

Nous pensons que ces affirmations alarmistes se fondent sur une vision biaisée, qui interprète un mouvement né et développé avec des formes totalement inédites à partir de catégories politiques anciennes et inadéquates pour en saisir la nature. C’est un biais tout aussi important que dangereux, car il a conduit plusieurs intellectuels et observateurs de gauche à écrire, en toute bonne foi, que la critique de la démocratie représentative exprimée par les gilets jaunes et leur refus de se structurer comme mouvement en élisant des responsables les positionnait en dehors du champ démocratique. Dans cette veine, d’autres chercheurs ont même cru nécessaire d’enquêter sur le passé informatique des gilets jaunes les plus médiatisés pour traquer leurs agissements passés et démasquer des affiliations secrètes.

Loin d’éclairer le débat, une telle posture empêche de saisir la complexe physionomie d’un mouvement qui a provoqué, par sa force et par la singularité de ses formes d’organisation, une véritable «mue identitaire» chez la plupart de ceux qui l’ont vécu et s’y sont engagés.

Comme cela a été souvent le cas dans l’histoire, il y a un avant et un après à la participation de l’intérieur à un mouvement social de cette ampleur. Si les nombreux intellectuels et observateurs politiques qui s’échinent à traquer les traces d’une affiliation politique «douteuse» dans le passé des gilets jaunes, écoutaient davantage les déclaration de celles et ceux qui manifestent dans les rues et occupent les ronds-points, ils verraient que leurs actions concrètes ne rentrent absolument pas dans les cadres des catégories politiques traditionnelles: elles s’inscrivent en revanche dans un horizon fondamentalement marqué par une demande large, profonde et urgente de justice sociale. Et s’ils prenaient le temps et le courage d’écouter les très nombreux témoignages enregistrés en direct sur les médias alternatifs, ils entendraient à quel point l’éclosion du mouvement a totalement bouleversé la vie de chaque participant, en reconstruisant des liens, en faisant émerger des questions communes au-delà des anciennes positions idéologiques.

Nous sommes conscients du fait que des groupes qui prêchent des paroles de haine sont également présents sur les ronds-points et dans les cortèges. Mais nous savons aussi que, pour le moment, ils ne sont qu’une composante marginale d’une masse qui demande et revendique avant tout dignité et justice sociale. Les enquêtes développées sur le terrain en partenariat actif avec les gilets jaunes par plusieurs groupes d’étudiants et chercheurs ont d’ailleurs montré à quel point la grille de lecture du populisme est radicalement obsolète pour comprendre ce soulèvement. Déclenché sur la base d’une réponse à l’augmentation des prix de l’essence, le mouvement des gilets jaunes a su poser sur l’avant de la scène, une fois de plus, mais sans doute de manière claire et incontestable, toutes les questions fondamentales qui se posent dans une société épuisée par le pillage infligé au cours des quarante dernières années par les politiques néolibérales successives.

Comme nombre de nos concitoyens, nous avons assisté impuissants à ce pillage qui a systématiquement transféré la quasi-totalité de la valeur du travail effectué par des millions d’hommes et femmes vers le marché financier, qui a saccagé les biens communs en les donnant en pâture à sa clientèle, et qui a altéré progressivement mais profondément et sûrement la valeur et la signification mêmes du travail accompli. En tant que femmes et hommes travaillant depuis des années dans les structures de l’enseignement et de la recherche, nous avons à notre façon connu l’impact de ces politiques. L’utilisation de plus en plus massive du travail précaire, la destitution de toute forme d’autonomie de recherche, la centralisation des contrôles sur les projets et les financements de la recherche ont conduit également à une prolétarisation du travail intellectuel, tout en l’assignant bien souvent à un rôle de servile complaisance avec les formes et les demandes du pouvoir politique et économique.

C’est pourquoi nous croyons important d’adhérer à ce mouvement de son intérieur et de participer, avec les femmes et les hommes gilets jaunes, à son ouverture vers une société plus juste : une société qui soit en mesure de garantir à chaque citoyen une juste rémunération pour son travail, l’aide dont il nécessite lorsqu’il est dans le besoin, tout en garantissant la justice sociale ainsi qu’une vraie égalité dans la cité. Nous appelons donc nos collègues à s’organiser et à inventer de nouveaux espaces de luttes et de débat où nous pourrions, non simplement soutenir le mouvement, mais y participer de l’intérieur avec les compétences qui nous sont propres, comme tout autre acteur du champ social.

C’est dans cette optique que nous souscrivons pleinement à l’Appel proposé par l’Assemblée de Commercy les 26 et 27 janvier 2019 que nous appelons nos collègues à participer massivement, avec le plus de publicité possible, à la manifestation du 2 février en hommage aux victimes des violences policières, ainsi qu’à la grève générale interprofessionnelle du 5 février prochain.

Signer la pétition

Premiers signataires :

Marc Abélès, anthropologue, EHESS ;

Sadia Agsous, Centre de recherche français à Jérusalem ;

Virgine Althaus, psychologue du travail, université de Rouen ;

Jean-Loup Amselle, anthropologue, EHESS ;

Grey Anderson, historien, université de Caen ;

Armelle Andro, démographe, Paris 1 ;

Fabien Archambault, historien, université de Limoges ;

Clément Arambourou, politiste, université de Bordeaux ;

Roberto Barbanti, département d’arts plastiques, Paris 8 ;

Stéphane Beaud, sociologue, université de Poitiers ;

Hicham Benaissa, sociologue, EPHE ;

Emma Ben Abdallah, juriste, Lyon 2 ;

Judith Bernard, metteure en scène ;

Yazid Ben Hounet, anthroplogue, CNRS ;

Nicole Benyounes, médecin ;

Alain Bertho, anthropologue ;

Jacques Bidet, philosophe, Paris Ouest ;

Alain Bihr, sociologue, université de Franche Comté ;

Stéphane Bikialo, littérature française, université de Poitiers ;

Nathalie Blanc, géographe, CNRS ;

Philippe Blanchet, sociolinguiste, Rennes 2 ;

Cécile Blatrix, politiste, AgroParisTech ;

Frédéric Boccara, économiste, CEPN, université Paris 13 ;

Julien Bonhomme, anthropologue, ENS ;

Pascal Bonnard, politiste, université de Saint-Étienne ;

Christophe Bonneuil, historien, EHESS ;

Véronique Bontemps, anthropologue, CNRS ;

Kevin Boucaud-Victoire, journaliste au Média ;

Paul Bouffartigue, sociologue, CNRS ;

Yannick Bosc, historien, université de Rouen ;

Martine Boudet, chargée de séminaire, EHESS ;

Ali Boulayoune, sociologue, université de Lorraine ;

Sam Bourcier, sociologue, université de Lille ;

Philippe Boursier, professeur de sciences économiques et sociales ;

Michel Bozon, sociologue, INED ;

Juan Branco, avocat ;

Guy Bruit, professeur de lycée retraité ;

Louise Bruit Zaidman, historienne, Paris Diderot ;

Nicolas Bué, politiste, université d’Artois ;

Vincent Burckel, sociologue, université Versailles St Quentin ;

Pascal Buresi, historien, CNRS ;

François Burgat, islamologue, CNRS ;

Noëlle Burgi, politiste, Paris 1 ;

André Burguière, historien ;

Claude Calame, historien, EHESS ;

Celine Cantat, CEU, Budapest ;

Romain Carnac, politiste, université de Lausanne ;

Michel Casevitz, philologue ;

Cécile Canut, sociolinguiste, université Paris Descartes ;

Nicolas Castel, sociologue, université de Lorraine ;

Jean-Noël Castorio, historien, université du Havre ;

Vanessa Caru, historienne, EHESS ;

Manuel Cervera-Marzal, politiste, EHESS ;

Julie Chapuis, politiste, université de Lorraine ;

Alexis Charansonnet, historien, Lyon 2 ;

Vincent Charbonnier, philosophe, ESPE Nantes ;

Francis Chateauraynaud, sociologue, EHESS ;

Sébastien Chauvin, sociologue, université de Lausanne ;

Mériam Cheikh, anthropologue ;

Stéphanie Chevrier, éditrice ;

Yves Cohen, historien, EHESS ;

Karine Colette, communication, université de Sherbrooke, Canada ;

Sonia Combe, historienne ;

Jocelyne Dakhlia, historienne, EHESS ;

Sébastien Dalgalarrondo, sociologue, CNRS ;

Fanny Darbus, sociologue, université de Nantes ;

Corinne Davault, sociologue, université de Paris 8 ;

Laurence De Cock, historienne‎ ;

Hervé Defalvard, économiste, Paris Est ;

Christine Delphy, sociologue, CNRS‎ ;

Paul Dirkx, sociologue, université de Lorraine ;

Thibaut Dubarry, anthropologue, EHESS ;

Julien Dufour, sociologue, université de Lorraine ;

Bertrand Dumenieu, informaticien, EHESS ;

Christian De Montlibert, sociologue, université de Strasbourg ;

Sophie Desrosiers, ethnologue, EHESS ;

Fabien Desage, politiste, université de Lille ;

Nicolas Dot-Pouillard, politiste, IFPO ;

Etienne Douat, sociologue, université de Poitiers ;

Yann Dourdet, philosophe ;

Marnix Dressen-Vagne, sociologue, université Versailles St Quentin ;

Vincent Dubois, sociologue, Science Po Strasbourg ;

Mélanie Duclos, sociologue, université de Bretagne ;

Cédric Durand, économiste, Paris 13 ;

Philippe Enclos, juriste, université de Lille ;

Jean-Michel Faure, sociologue, université de Nantes ;

Mathieu Fernandez, urbaniste, IFSTTAR ;

Benjamin Ferron, sociologue, Paris Est ;

Agnès Fine, anthropologue, EHESS ;

Franck Fischbach, philosophe, université de Strasbourg ;

Marianne Fischman, économiste ;

Fabrice Flipo, philosophe, LCSP ;

Jean-Louis Fournel, département d’études romanes, Paris 8 ;

Tristan Fournier, sociologue, CNRS ;

Lydéric France, géosciences, université de Lorraine ;

Bernard Friot, sociologue, Paris Ouest ;

Claire Gallien, civilisation et littérature britannique, université de Montpellier ;

Jérémie Gauthier, sociologue, Université de Strasbourg ;

Camille Gardesse, sociologue, Ecole d’Urbanisme de Paris ;

Marie Garrau, philosophe, Paris 1 ;

Isabelle Garo, philosophe ;

Franck Gaudichaud, politiste, université de Grenoble ;

Arlette Gautier, sociologue, université de Brest ;

Vincent Gay, sociologue, Paris 7 ;

Bertrand Geay, sociologue, université de Picardie ;

Maud Gelly, sociologue, APHP ;

Frédérick Genevée, historien ;

Susan George, présidente du Transnational Institute ;

Julie Gervais, politiste, Paris 1 ;

Laurence Giavarini, philosophe, université de Bourgogne ;

Boris Gobille, politiste, ENS Lyon ;

Jean-Luc Godet, physicien, université d’Angers ;

Mehdi Ghouirgate, historien, université de Bordeaux ;

Mélanie Gourarier, anthropologue, CNRS ;

Guillaume Gourgues, politiste, Lyon 2 ;

Luca Greco, linguiste, université de Lorraine ;

Maurizio Gribaudi, historien, EHESS ;

Olivier Grosjean, politiste, Paris 1 ;

Vanessa Guéno, historienne, université d’Aix en Provence ;

Arthur Guichoux, politiste, Paris Diderot ;

Diletta Guidi, politiste, EPHE / Université de Fribourg ;

Thierry Guilbert, linguiste, université de Picardie ;

Ozgur Gun, économiste, université de Reims ;

André Gunthert, historien, EHESS ;

Elie Haddad historien, CNRS ;

Klaus Hamberger, anthropologue, EHESS ;

Sari Hanafi, American University of Beirut ;

Jean-Marie Harribey, sociologue, université de Bordeaux ;

Samuel Hayat, politiste, CNRS ;

Ingrid Hayes, historienne, Paris Ouest ;

Alain Hayot, sociologue ;

Benoît Hazard, anthropologue, CNRS ;

Jacqueline Heinen, sociologue, université Versailles St Quentin ;

Anaïs Henne‎guelle, économiste, Rennes 2 ;

Sabina Issehnane, économiste, Rennes 2 ;

Chantal Jaquet, philosophe, université Paris 1 ;

Fanny Jedlicki, sociologue, université du Havre ;

Anne Jollet, historienne, université de Poitiers ;

Florence Johsua, politiste, Paris Ouest ;

Samy Johsua, sciences de l’éducation, université Aix Marseille ;

Marc Joly, sociologue, université Versailles St Quentin‎ ;

Pierre Khalfa, économiste ;

Razmig Keucheyan, sociologue, université de Bordeaux ;

Michel Koebel, sociologue, université de Strasbourg ;

Taher Labadi, économiste, IREMAM ;

Bernard Lacroix, politiste, Paris Ouest ;

Claire Lacour, mathématicienne, Paris-Est ;

Marie Ladier-Fouladi, anthropologue, CNRS ;

Gilles Laferté, sociologue, INRA ;

Rose-Marie Lagrave, sociologue, EHESS‎ ;

Bernard Lahire, sociologue, ENS Lyon ;

Karine Lambert, historienne, UCA ;

Dany Lang, économiste, Paris 13 ;

Mathilde Larrère, historienne, Paris Est ;

Christian Lazzeri, philosophe, Paris Ouest ;

Catherine Leclercq, sociologue, université de Poitiers ;

Rémi Lefebvre, politiste, université de Lille ;

Cécile Lefèvre, sociologue, université Paris Descartes ;

Yann Leredde, océanographe, université de Montpellier ;

Frédéric Le Roux, mathématicien, Paris 1 Sorbonne ;

Benoit Leroux, sociologue, université de Poitiers ;

François Lescure, mathématicien, université de Lille ;

Thérèse Levené, sciences de l’éducation, université de Lille ;

Giovanni Levi, historien ;

Catherine Lévy, ingénieure de recherche, CNRS ;

Olivier Long, Ecole des arts de la Sorbonne, Paris 1 ;

Michael Löwy, sociologue, CNRS ;

Corinne Luxembourg, géographe, ENSA Paris La Villette ;

Emir Mahieddine, anthropologue, CNRS ;

Pascal Maillard, professeur de Lettres, université de Strasbourg ;

Chowra Makaremi, anthropologue, CNRS ;

Jean Malifaud, mathématicien ;

Patrice Maniglier, philosophe, Paris Ouest ;

Jean-Christophe Marcel, sociologue, université de Bourgogne ;

Ivan Marin, mathématicien, université de Picardie ;

Erika Martelli, archéologue, université de Parme ;

Céline Martin, historienne, université de Bordeaux ;

Igor Martinache, sociologue, université de Lille ;

Gérard Mauger, sociologue, CNRS ;

Guillaume Mazeau, historien, Paris 1 ;

Pedro Medina, philosophe, IED ;

Denis Merklen, sociologue, Paris Diderot ;

Françoise Mesnil, psychologue du travail ;

Lamia Missaoui, sociologue, université Versailles St Quentin ;

Sylvie Monchatre, sociologue, Lyon 2 ;

Ismaël Moya, anthropologue, CNRS ;

Philippe Nabonnand, philosophe, université de Lorraine ;

Mustapha Nadi, électronicien, université de Lorraine ;

Toni Negri, philosophe ;

Olivier Neveux, professeur d’études théâtrales, ENS Lyon ;

Gérard Noiriel, historien, EHESS ;

Julie Pagis, sociologue, CNRS ;

Sylvain Pattieu, historien, Paris 8 ;

Dominique Paturel, sciences de gestion, INRA ;

Willy Pelletier, sociologue, université de Picardie ;

Etienne Pénissat, sociologue, CNRS ;

Clément Petitjean, sociologue, université Versailles Saint-Quentin ;

Roland Pfefferkorn, sociologue, université de Strasbourg ;

Michel Pialoux, sociologue, CNRS ;

Jean-Marie Pillon, sociologue, Paris Dauphine ;

Josiane Pinto, psychologue clinicienne, Paris 7 ;

Louis Pinto, sociologue, CNRS ;

Dominique Plihon, économiste, université Paris Nord ;

Christopher Pollmann, agrégé de droit public, université de Lorraine ;

Vincent Porhel, historien, université Lyon 1 ;

Raphaël Porteilla, politiste, université de Bourgogne ;

Bernard Pudal, politiste, Paris Ouest ;

Romain Pudal, sociologue, CNRS ;

‎Nicolas Puig, anthropologue, IRD ;

Olivier Quéré, politiste, université de Haute Alsace ;

Nicolas Raimbault, géographe, université de Nantes ;

Martin Rass, département d’allemand, université de Poitiers ;

Gianfranco Rebucini, anthropologue, EHESS ;

Manuel Rebuschi, philosophe, université de Lorraine ;

Eugenio Renzi, université du Mans, Lycée Bellevue du Mans ;

Michèle Riot-Sarcey, historienne, Paris 8 ;

Lucile Ruault, politiste, université de Lille ;

Valérie Sala Pala, politiste, Université de Saint-Etienne ;

Catherine Samary, économiste, Paris Dauphine ;

Arnaud Saint-Martin, sociologue, CNRS ;

Mohammed Sharqawi, doctorant à l’IRIS-EHESS ;

Alessandro Sarti, mathématicien ;

Nicolas Sembel, sociologue, ESPE Aix Marseille ;

Todd Shepard, historien, Johns Hopkins University ;

Jérémy Sinigaglia, sociologue, université de Strasbourg ;

Rémi Sinthon, sociologue, EHESS ;

Arnault Skornicki, politiste, Paris Ouest ;

Mariana Stelko, sociologue, université du Mans ;

Alessandro Stella, historien, EHESS ;

Philippe Tancelin, philosophe, Paris 8 ;

Jacques Testart, biologiste, INSERM ;

Françoise Thébaud, historienne, université d’Avignon ;

Julien Théry, historien, Lyon 2‎ ;

Daniel Thin, sociologue, Lyon 2 ;

Bruno Tinel, économiste, Paris 1 ;

Romain Tiquet, historien, université de Genève ;

‎Emmanuelle Tixier du Mesnil, historienne, Paris Ouest ;

Marc Tomczak, cybernéticien, université de Lorraine ;

Christian Topalov, historien, EHESS ;

Josselin Tricou, politiste, Paris 8 ;

Maryse Tripier, sociologue, université de Nice ;

Aurélie Trouvé, économiste, AgroParisTech ;

Guillaume Vadot, politiste, Paris 1, Imaf ;

Eric Valentin, philosophe, université de Picardie ;

Mélanie Vay, politiste, CESSP ;

Carlo Vercellone, économiste, Paris 1 ;

Bernard Vernier, anthropologue, Lyon 2 ;

Julio Vezub, directeur adjoint du CENPAT Puerto Madryn, Argentine ;

Tiziana Villani, philosophe ;

Elise Voguet, historienne, CNRS ;

Sophie Wahnich, historienne, CNRS ;

Karel Yon, sociologue, CNRS ;

Jean-Claude Zancarini, italianiste, ENS Lyon ;

Michelle Zancarini-Fournel, historienne, Lyon 1 ;

Elisabeth Zucker, sociologue ;

Antonin Zurbuchen, sociologue, Université de Lausanne

2 réflexions au sujet de « Nous sommes tout·e·s des gilets jaunes »

  1. De nombreux membres de ce qu’on pourrait appeler l’université périphérique. Important à noter pour un système français si sourcilleux sur ses menues, subtiles et, finalement, un rien vexatoires différences. Par exemple, on est ex- de l’ENS, certes, mais ne manquons pas de préciser Ulm, à ne pas confondre avec Cachan, Saint-Cloud, encore moins Lyon. Etc. Des gilets jaunes, ici, de l’Université ?

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