Retour sur la bulle de filtre, théorie a priori séduisante, selon laquelle l’algorithme des réseaux sociaux limite notre espace conversationnel en le confinant à celui de nos préférences – mais qui présente le défaut de ne pouvoir être démontrée par aucun fait d’observation.
Au contraire. Hier encore, la démonstration que Facebook est un espace plus pervasif que prévu: une intervention sur mon mur de Joseph Béhé, qui me questionne à propos d’une campagne de publicité anti-IVG, parue le jour même dans Le Figaro et qui, relayée par Guy Birenbaum, photo à l’appui, a suscité la perplexité d’un public visiblement situé plus à gauche que la cible visée par le message.
Je ne comprends pas non plus cette image: visuel sinistre en noir et blanc, où un chef d’entreprise félicite une femme à l’annonce de sa grossesse, et simultanément la licencie. Je ne vois pas le rapport avec l’avortement (qui, logiquement, devrait permettre à l’intéressée d’échapper à cette menace).
Il me manque un élément de contexte, un présupposé indispensable au décryptage du récit sous-jacent que déploie cette image, qui sera explicité dans la conversation par un contact plus proche des milieux “pro-vie”: la femme qui avorte ne fait pas son choix librement, elle est victime des contraintes sociales. Le scénario est donc celui de l’anticipation d’une réaction imaginaire (si je lui annonce ma grossesse, je vais perdre mon emploi), qui impose l’avortement à cette femme si elle veut conserver son travail.
Sans rentrer dans la discussion de cet argument, qui n’est pas en soi absurde, je me borne à noter mon ignorance: ma conscience de gauche n’était jusque là équipée que de la conviction que le choix de l’avortement est une liberté individuelle – conviction qui m’interdisait de comprendre la démonstration sociétale de l’image.
«Mince! Je ne comprends pas la pub.» «Je nage depuis ce matin. C’est pas évident évident leur com’!!!» «Incompréhensible (dans le fond et la forme).» «Je m’interroge sur le fait que cette image peut ‘fonctionner’ sans comprendre réellement le sens du message qui est assez difficile à décrypter»…
L’expression d’une semblable perplexité par la plupart des intervenants, chez Guy Birenbaum ou sur mon mur, confirme l’orientation politique majoritaire de mon groupe social. La discussion de cette campagne, qui a touché jusqu’à l’hebdomadaire Les Inrocks, situé lui aussi à gauche, témoigne pourtant de l’exposition imprévue d’un visuel programmé pour un entre-soi de droite anti-IVG (publié également par Valeurs Actuelles et Valeurs Chrétiennes).
Le désir de résoudre l’énigme, ressort de la conversation, a entraîné plusieurs internautes à consulter le site de l’association émettrice. L’incompréhension reste toutefois largement majoritaire, associée au sentiment de scandale de la promotion de l’opinion anti-IVG, perçue à gauche comme l’une des plus réactionnaires.
Les conclusions de l’épisode sont de deux ordres. Il confirme qu’une image narrative est une ellipse qui perd toute signification en l’absence du récit qui la sous-tend. Mais la discussion d’une image énigmatique aura exposé pendant une bonne partie de la journée un public de gauche à une opinion de droite – opinion qui sera restée pour beaucoup incompréhensible, témoignant de la complexité des réseaux signifiants à l’œuvre derrière les identités politiques. Une énigme qui atteste en tout cas la rupture d’entre-soi, et illustre donc tout l’inverse d’un confinement: les circulations imprévisibles et la sérendipité robuste du web, avec ou sans filtre.
18 réflexions au sujet de « Une image énigmatique contre la bulle de filtre »
On peut aussi se demander si cette communication anti IVG n’est pas tout simplement ratée ? Ça arrive souvent qu’une marque à trop vouloir jouer sur l’ambiguité tombe à côté.
Car comment justifier ces photos N&B, avec un éclairage qui fait penser aux images d’avant guerre où l’on soignait l’éclairage. Le choix des personnages, avec des physiques qui là aussi, font penser à une autre époque.
Autre explication, puisqu’il faut absolument faire parler, on provoque, on est volontairement décalé. Tellement décalé, qu’on communique sur le terrain de l’autre, avec le risque de faire passer le message que l’on dénonce et pas le sien.
C’était aussi mon hypothèse, avant que j’aie l’occasion de discuter plus en détail du storytelling pro-vie, avec le contact Facebook cité ci-dessus. (Je note à ce sujet que la nature de l’échange avec un contact personnel, quoique de sensibilité politique adverse, a également modifié mon appréciation de l’argumentaire, que j’avais lu sur le site sans vraiment le comprendre. S’agissant d’un contact amical, le préalable est au contraire le respect de l’opinion exprimée: c’est ce qui m’a amené à percevoir l’idée de la femme avortée comme victime. Où l’on voit que la structuration de Facebook par le groupe d’amis participe d’une ouverture doctrinale qui contredit l’idée reçue de la bulle…) A l’évidence, le message est bien ciblé, et bien compris, pour le public visé, qui maîtrise les éléments de discours mobilisés. En revanche, il n’était pas supposé être exposé à la réception d’un public de gauche, qui n’est pas équipé pour en comprendre les présupposés.
ce que cette campagne de communication anti IVG révèle c’est une stratégie d’occupation des mentalités, une sorte de tentative de colonisation réactionnaire des cerveaux.
Ainsi, pour ce qui est du placard à l’origine des réactions d’incompréhension, par exemple, sur ton mur Facebook, l’argument utilisé, ici, c’est que si les femmes avortent c’est parce qu’elles sont des victimes, du patron et de l’hypocrisie ambiante (qui veut embaucher une femme enceinte ?). Ce dont on veut nous persuader ici c’est que l’avortement n’est jamais choisi véritablement. Que c’est quelque chose de (forcément) subi. Et donc il faut en abolir le droit. Le présupposé c’est que les femmes sont des victimes et qu’elles sont dominées (topos). Ce qui n’est pas tout à fait irrecevable, malheureusement… Le problème c’est d’arriver à relier cela, d’un point de vue logique, à la question du droit à l’avortement. Ici, la stratégie consiste à établir un amalgame, (il y a donc manipulation, comme au bon vieux temps de la propagande par l’affiche…) entre un constat d’inégalité homme femme au travail (topos) et le droit à l’avortement qui serait en quelque sorte le complice du patron mesquin et grisâtre au profil en couteau. Si les patrons sont des salauds (avec leurs employées quand elles sont enceintes), c’est parce qu’ils disposent d’un outil légal qui est le droit à l’avortement. On veut nous faire croire que si l’on abolissait ce droit, l’on priverait de facto certains d’un pouvoir de nuisance. C’est faux évidemment, puisque ce n’est pas le principe du droit à l’avortement qui est responsable du problème mais l’absence de droits supplémentaires pour favoriser les carrières des femmes au seins des couples qui choisissent de faire des enfants, le nombre de places en crèche, leur coût, etc.
Il y a ensuite quelque chose d’intéressant et de révélateur dans notre incompréhension à première lecture de cette affiche : pour nous, peuple de gauche, pour qui le droit à l’avortement et l’abolition de la peine de mort sont un acquis, il n’y a plus lieu de réfléchir à la question ni d’occuper le terrain argumentatif puisque justement nous considérons à juste titre que de tels débats sont dépassés, révolus, et qu’ils appartiennent au XXè siècle. Nous sommes donc moins aiguisés, moins vigilants, relativement aux idées qui circulent au sein des cercles anti IVG, ceci au point de ne pas pouvoir comprendre tout de suite le sens de leur discours. C’est la même chose avec les discours relatifs à la peine de mort. Quand j’étais adolescent, à la fin des années 1970, j’entendais souvent circuler les arguments des abolitionnistes, je voyais des affiches contre la peine de mort et contre l’apartheid sur les murs, chez les amis de mes parents. Ce qui bénéficiait d’une actualité réelle dans la société du moment, c’était tous ces arguments là. Aujourd’hui, ce sont les arguments des abolitionnistes de l’abolition qui circulent d’avantage. Ce sont eux qui occupent le terrain que nous, nous avons déserté pour progresser vers d’autres sujets d’avenir (la primaire socialiste, par exemple, où l’Europe est absente des débats…). Nous peuple de gauche, n’occupons plus le terrain et les espaces sociaux où se popularisent certaines idées : les communistes n’encadrent plus les classes populaires à l’usine, les instits ne font plus de colos, l’été, aux Francas, les profs ne discutent plus autant avec leurs élèves en classe depuis que les effectifs sont au minimum de 35 en lycée, etc. Par contre, les militants FN font tout à fait bien leur job dans les maisons de retraite, dans les milieux populaires, dans les petits clubs de foot.
Grâce à toi, je viens de comprendre cette campagne. Au départ, j’avais compris l’image comme suit: « les femmes qui font le choix de leur carrière (en avortant) le regrettent un jour, puisqu’elles se font virer comme tout le monde », avec comme illustration, le patron qui vire sa salariée. Mais non, c’est une campagne qui est censée illustrer la pression sociale pour avorter, il la félicite d’être enceinte, et la vire. Je trouve cette campagne totalement sémiologiquement incompréhensible. Tu ne dis pas vraiment si tes amis plus à droite l’ont mieux comprise que tes amis de gauche?
Dès la première vision de l’affiche, j’ai senti un malaise, un antagonisme entre le message que j’avais lu (vaguement pro-IVG mais pas net pour moi) et sa signature (anti IVG).
Malgré les imperfections techniques de la com visuelle (mise en page, choix et placement de la typo, …) en visionnant les autres affiches, j’ai fini par comprendre qu’en fait, on mettait en garde les femmes contre les phrases bienveillantes qu’on leur adresse quand elles rendent publique leur grossesse.
Oui, malgré ses quelques défauts techniques, cette campagne fonctionne pour sa cible. Ce qu’il faudrait faire c’est rectifier les imperfections de communication et tester la campagne sur un lectorat vierge.
Si cette campagne idéologique vise aussi les pro-IVG (donc les gens de gauche) qui auraient le malheur de tomber dessus, c’est bien qu’il s’agit d’une sinistre pub… et vraiment avortée dans l’œuf.
Bonjour André,
c’est un très bel exemple….mais a t il valeur de preuve à charge? Pour me faire l’avocat de la filter bubble, ne comprendre le filtre qu’au prisme de deux bulles, une à droite et l’autre à gauche, c’est caricaturer le phénomène. Si on parle en termes de réseaux sociaux, vous André, et la plupart des gens dans le même monde universitaire à la fois lié à l’image, à sa critique, ET à ses contextes politiques, vous (et moi aussi) êtes/sommes bien plus connectés à de nombreuses bulles différentes que d’autres catégories socio professionnelles (par exemple : les électeurs de Donald Trump ?) . ça ne veut pas dire que nous ne sommes pas enfermés ni que nous sommes plus intelligents mais nous avons une « intermédiarité » (c’est à dire selon l’analyse de réseaux sociaux, le fait d’être connectés à plusieurs clusters de gens entre eux, pas forcément centraux, mais reliant des groupes entre eux) plus élevée que la moyenne. En ce sens, le phénomène de la filter bubble marche forcément moins bien avec vous/nous. (maintenant, ça ne veut pas dire que le concept de filter bubble n’est pas criticable et les nuances à y apporter sont certainement salutaires, mais je ne crois pas qu’il n’y a aucune pertinence à l’invoquer, particulièrement en ce qui concerne facebook).
@Jean Deilhes: Oui, c’est la bonne analyse! Nier la liberté de choix permet de remettre en cause la notion de droit à l’avortement, ramené à une décision individuelle. C’est plutôt malin, et ça place les pro-vie du côté de la défense des droits des femmes, posture qui était déjà celle de la manif pour tous, et qui montre une évolution sensible dans les stratégies et les argumentaires de la pensée conservatrice. Je suis également tout à fait d’accord que notre difficulté à interpréter ce discours qui sort de l’ordinaire est un signe inquiétant.
@Renan Astier: Pour autant que j’ai pu le constater, la réponse est oui, car l’approche de l’avortement par la victimisation de la femme semble une présentation largement acquise.
@Joseph Béhé: Encore merci pour votre signalement! Cela dit, faut-il vraiment perfectionner cette campagne, au risque de la rendre plus convaincante? ;)
@Dominique Hasselman: L’achat d’espace pour cette campagne concerne Le Figaro, Valeurs Actuelles et Valeurs chrétiennes. Le public de gauche n’est clairement pas visé, et son exposition à cette publicité relève des circulations paradoxales du web.
@Alexandre Hocquet: Je ne proposerai pas de généraliser à partir de ce seul exemple, j’espère seulement qu’il pourra faire réfléchir les adeptes de la bulle de filtre (du moins ceux qui se préoccupent encore un peu de la validation de la théorie par la pratique). Car en effet, il s’agit d’un bel exemple: non pas tant en raison de la dichotomie gauche/droite, c’est à dire de la simple application de catégories socio-politiques (comme c’était le cas dans l’article qui tentait de mesurer les effets de sélection de l’algorithme de Facebook), mais de quelque chose de beaucoup probant, à savoir la manifestation d’une incompréhension profonde, voire d’un rejet de certaines idées. Dans ce cas précis, arguer d’une sélection du contenu par le biais des préférences paraît une contradiction dans les termes.
Pour préciser ma pensée, sans nier les effets du filtrage, je pense que la notion de bulle est une métaphore très exagérée pour décrire une influence manifestement marginale. Comme l’explique Cardon, notre «bulle» n’est rien d’autre que la logique élective de nos rapports sociaux – que nous n’avons jamais considéré jusqu’à présent comme un confinement, mais comme la manifestation d’une liberté, et dont la détermination ne relève pas de l’algorithme de Facebook. Qualifier celui-ci de bulle de filtre revient à ramener toutes nos interactions à la seule manifestation de nos préférences. Comme le PIB ne distingue pas entre une production effective et la destruction de biens, qui génèrent tous deux une certaine activité, Facebook ne fait pas la différence entre une dispute et un échange amical, qui augmentent dans les deux cas les signaux de communication entre membres.
Bonjour,
Et merci de me permettre d’accéder enfin aux pages du Figaro et de Valeurs Actuelles que je m’étais, par pur réflexe idéologique et tendance au confinement, interdit jusqu’ici d’explorer !
Que prouve cette (sale) affaire de campagne pro-ivg ? André Gunthert nous dit que “les conclusions de l’épisode sont de deux ordres”, et j’appuie des deux mains à l’idée que la “bonne” réception d’une image, et plus généralement d’un message, suppose entre l’émetteur et le récepteur un horizon partagé d’attentes, de croyances et d’évidences (horizon que “nous, le peuple de gauche”, ne partageons pas avec “eux, le peuple de droite”). Mais je reste très dubitatif à l’idée exprimée que la digue de l’entre-soi a cédé, que c’en est fini du confinement, et que le Web est l’espace rêvé de l’échange d’idées. Pour preuves : 1° – il est hors de question que j’achète et lise demain le Figaro et Valeurs Actuelles ; 2° – que je me mette à aduler l’esthétique vichyste et à préférer, disons, Claude Autant-Lara à Orson Welles ; 3° – que je change d’un iota ma conviction que le droit à l’avortement ne supprime aucunement la liberté, pour les femmes et les hommes, de choisir leur sexualité (et donc, potentiellement, de ne pas avorter).
Cet épisode aura donc conforté chacun dans ses positions et ses convictions, voilà ma conclusion. Oui, André Gunthert, vous pouvez avoir parmi vos relations et même vos amis sur Facebook des sympathisants anti-IVG, mais rien n’indique que vous partagiez pour autant leurs motivations. Quant aux lecteurs de votre blog ils sont très heureux (en tout cas moi) d’échanger, entre eux, sur ce que ceux d’en face pensent et font. Entre eux.
François Germa: « Cet épisode aura donc conforté chacun dans ses positions et ses convictions » : c’est une façon tout à fait pertinente de le formuler! Mais ce chacun chez soi doit être considéré comme le résultat effectif de la confrontation. Car la rupture de l’entre-soi n’a que rarement pour conséquence l’adhésion aux idées de l’adversaire ou la motion de synthèse en pratique au Parti socialiste (avec les résultats que l’on sait). Elle conduit plus vraisemblablement et plus souvent au conflit et à l’affrontement – et c’est bien cet antagonisme que manifestent l’énigme et sa discussion intriguée.
Certes ;-) mais le conflit et l’affrontement ne NOUS (excusez ma familiarité) opposent pas. NOUS sommes tous confortés ICI dans l’idée que LÀ-BAS règne l’idéologie la plus rétrograde (appuyée par la propagande la plus saumâtre). Donc je persiste : cet épisode n’a absolument pas rompu l’entre-soi, il l’a maintenu sinon renforcé.
On pourrait même envisager ceci : loin de vouloir “infiltrer” le camp d’en face et insinuer dans nos têtes de gens “de gauche” des idées somme toute progressistes (du type : être contre l’ivg c’est être contre le conditionnement et le formatage du planning familial, et rendre à la femme une liberté qu’elle n’a plus, celle de garder son enfant quand elle doute), loin donc de s’adresser à “nous”, cette campagne ne s’adresse qu’à “eux”. Parce qu’elle suppose justement des codes (idéologiques et donc sémiologiques, sémiologiques et donc idéologiques) que “nous” n’avons pas. Entre-soi toujours !
En effet, comme je l’explique ci-dessus, cette campagne relève d’un entre-soi parfaitement ciblé. Le caractère énigmatique du message, lorsque celui-ci est exposé à un public non visé, apporte donc à la fois la preuve de cet entre-soi, et la confirmation de sa rupture!
“Le caractère énigmatique du message, lorsque celui-ci est exposé à un public non visé, apporte donc à la fois la preuve de cet entre-soi, et la confirmation de sa rupture ! »
Je vous suivrais complètement si 1° – cette campagne était proposée à Libération ou aux Inrocks (qui ne l’accepteraient pas, même rémunérée au double du tarif en vigueur) et si 2° – j’étais amené, l’ayant repérée sur des médias de ma « sphère », à revoir mes convictions, mes fondamentaux.
Pour qu’il y ait rupture de l’entre-soi il ne suffit pas qu’une information (quelle qu’elle soit) circule d’un milieu à un autre, d’une sphère médiatique et idéologique à une autre, et atteigne un « public non visé ». Il faut aussi qu’il y ait une transformation, même minime, des pratiques et des représentations qui structurent les deux milieux opposés. Et là je ne vois pas ça à l’œuvre. En fait… il n’y aura rupture avérée que lorsque les lecteurs du Figaro deviendront les plus ardents défenseurs de votre blog, et relaieront les idées débattues ici à tous les carrefours de la Manif pour tous !
Mais les images sont elles encore produites pour être regardées par les humains ? :Voir ici : http://internetactu.blog.lemonde.fr/2017/01/14/les-images-sont-elles-encore-produites-pour-etre-regardees-par-les-humains/
Oui, j’ai lu cette compilation d’informations désordonnées, déclinaison paresseuse d’un article du New Inquiry, à ranger à côté des fantasmes transhumanistes ou des dangers des véhicules automatisés dans la rubrique techno branchée. Une simple remarque: les logiciels de reconnaissance de formes ne voient pas les images comme des images, mais comme des conteneurs d’information. Et il y a beaucoup d’autres moyens beaucoup plus pratiques pour des systèmes automatiques d’échanger de l’information que de passer par le support visuel.
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